1920, l'âge d'or de la carte postale (de 1900 à 1914) est terminé. Dans les années vingt, celles-ci sont à la fois moins nombreuses, moins intéressantes en général et moins bien reproduites (entre 1917 et 1925, suite à une crise nationale du papier, le dos des cartes apparaît souvent de couleur verte).

Au niveau local, Jean Marie Puel, qui a beaucoup photographié la région de Granville dont Carolles, vient de cesser son activité. Son remplaçant, René Louis Serrand, ne prend pas de nouveaux clichés de Carolles; il réédite ceux de son prédécesseur. Néanmoins, dans ce contexte peu favorable, les Bazar Parisien de Jullouville et de Carolles Plage ont fait co-éditer par les Imprimeries Réunies de Nancy une belle série de cartes postales des environs de la plage .

Réf ca0380 - Bazar Parisien, Carolles

Cette carte des années trente, qui ne fait pas véritablement partie de cette série, montre le Bazar Parisien de Carolles-Plage. On y trouvait tout ce qu'il faut pour la pêche à pied et pour la plage.

Le magasin a une architecture d'époque. Avec l'art décoratif, les architectes n'hésitent pas à utiliser le béton armé, comme ici avec l'avancée de toit, et de grandes baies vitrées pour bien éclairer les intérieurs.

Son magasin partenaire, le Bazar Parisien de Jullouville, situé près de la gare de chemin de fer. La gare a été reconvertie en Office du Tourisme.

Sur la gauche, on voit les rails en direction de Kairon, Saint-Pair et Granville.

Sur la droite, un levier à main alors utilisé pour changer manuellement la direction des rails.

Réf ju0012 - Bazar Parisien, Carolles et Jullouville

Réf ca0427 - Bazar Parisien, Carolles

Carte postée en 1923.

Plusieurs groupes de personnes se promènent et admirent le paysage de la côte de la plage, encore appelée côte des Biaux à cette époque. Concernant les voitures, en 1929, la vitesse a été réglementée à 15 km dans la descente, de plus il a alors été interdit de doubler !

Sur la droite, nous apercevons le train; la ligne était encore exploitée par les Chemins de fer de la Manche. En 1924, un abri couvert est construit à la halte de Carolles Plage.

La sortie de la Vallée des Peintres, en bas de la côte de la plage.

La maison que l'on aperçoit sur la gauche du chemin est la villa "Edenville".

Réf ca0428 - Bazar Parisien, Carolles et Jullouville

Réf ed0003 - Bazar Parisien, Carolles et Jullouville

Carte postée en 1923.

Quelques mètres plus loin, au bas de la côte, on retrouve la route de Jullouville et l'Hôtel de la Plage.

Contrairement à ce qui est dit dans le titre de cette carte postale, nous sommes alors sur la commune de Bouillon dont Edenville et Jullouville faisaient partie.

 

Toujours à Edenville, nous voyons au premier plan la route de Carolles à Jullouville qui traverse les mielles désertes. Plus loin, en bord de mer, nous trouvons les villas de Carolles Plage.

En novembre 1928, une violente tempête de mer menaça les villas. Les propriétaires créèrent alors une association syndicale de défense contre la mer et un mur de protection sera construit (fin des travaux en 1930).

 

Réf ed0071 - Bazar Parisien, Carolles et Jullouville

Réf ed0082 - Bazar Parisien, Carolles et Jullouville

Carte postée en 1922.

La vue a été prise depuis les collines de Bouillon qui surplombent Edenville.

Nous apercevons le Pignon Butor et Carolles Plage, à gauche, puis Edenville et les dunes qui vont jusqu'à la mer, à droite.

Carte postée en 1922.

Toujours sur les collines mais de Carolles cette fois. En fait la vue a été prise depuis le chemin du Panorama qui mène au Pignon Butor.

A gauche, nous voyons la villa Edenville puis les villas de Carolles Plage et enfin la pointe de Granville.

A droite, l'Hôtel de la Plage se cache derrière un bouquet d'arbres d'où part la route de Jullouville.

Seules deux avenues rejoignent la mer à partir de la route de Jullouville. La troisième, qu'on appelle aujourd'hui avenue des Pierrots, ne sera décidée qu'en 1924.

Réf ca0173 - Bazar Parisien, Carolles et Jullouville

Réf ca0429 - Bazar Parisien, Carolles et Jullouville

En continuant le chemin du Panorama nous arrivons au-dessus du Grand Hôtel Casino, du Châlet-Bleu puis des cabines et enfin de la plage.

A partir de 1926, les places de parking deviendrons payantes pendant la saison balnéaire (1er Juin au 30 Septembre), sauf pour les fonctionnaires.

Il reste à descendre les escaliers du Pignon Butor et nous sommes de retour au Bazar Parisien à côté duquel se trouve le Grand Hôtel Casino alors en pleine activité.

A titre de curiosité, en 1923, le prix de la pension était de 25F à 30F (ce qui fait entre 23 euros et 27,50 euros de 2006).

1923 est également l'année de l'installation de l'électricité dans la commune.

Réf ca0430 - Bazar Parisien, Carolles et Jullouville

Réf ca0035 - Bazar Parisien, Carolles et Jullouville

Carte postée en 1922.

"La" balade incontournable de Carolles, celle de la Vallée du Lude. Ici, le dernier virage avant la mer et l'arrivée au Port du Lude.

La falaise de droite est appelée le Nid au Corbin "parce que le corbeau solitaire se plaît à nicher dans les anfractuosités de cette pittoresque muraille festonnée de lierre" - Abbé Bertot (1920)

De part et d'autre de la petite crique de galets du Port du Lude, les falaises se sont quelque peu éboulées formant des amas de rochers séparés par de magnifiques lits de sable.

A marée haute la mer recouvre cette partie du littoral mais il est possible et même très agréable de s'y promener à marée basse.

Réf ca0431 - Bazar Parisien, Carolles et Jullouville

Carte postée en 1922.

En haut, une autre vue du Port du Lude avec les galets, au premier plan, puis les rochers sur la droite en direction de la plage de Carolles.

La vue du bas est identique à la carte ca0429 présentée précédemment sur cette page.

Réf ca0432 - Bazar Parisien, Carolles et Jullouville

Carte postée en 1929.

Presque arrivé à la plage de Carolles, la pointe de Granville est en vue.

Il semble ici que la carte ait été retouchée car, en réalité, le phare de Granville n'est pas aussi haut.

 

Réf ca0444 - Bazar Parisien, Carolles et Jullouville

Réf ca0462 - Bazar Parisien, Carolles et Jullouville

Carte postée en 1922.

Nous voici de retour sur la plage de Carolles. On remarque l'ancienne digue, construite en pierres et moins haute que la digue actuelle.

Un détail intéressant est écrit au dos de la carte : "Si tu viens, apporte ton rasoir. Il n'y a que le bourrelier qui rase et le dimanche seulement" - Le 11 août 1922.

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